Aujourd’hui, j’ai envie de parler d’un sujet qui me semble très important: notre consommation de vêtements. Et quand je dis important, je pèse mes mots car je pense que c’est même un sujet essentiel auquel pourtant trop peu de gens n’ont jamais réfléchi, pas même 5 minutes dans leur vie. En effet, ce que l’on appelle la « fast-fashion », c’est à dire les fringues à prix bas, de qualité toute relative et fabriquées à l’autre bout du monde, est à l’habillement ce que Mc Donald’s, KFC et Burger King sont à la nourriture. C’est à dire, soyons francs : de la merde.
Mais, me direz-vous, « Les BigMac c’est vraiment dégueu, et de toute façon moi je mange bio, par contre j’achète mes fringues chez H&M parce-que j’ai pas trop de sous et ils font des trucs vraiment cool et pas chers! »
C’est vrai, vous répondrai-je. H&M, Zara, Benetton, Primark, Pimkie, et j’en passe, font des fringues et des accessoires trop cool et vraiment pas chers (quoique, parfois c’est quand même pas donné-donné non plus, c.f. le manteau en synthétique à 120€ qui a coûté 12€ à faire fabriquer, transport Bangladesh-Paris inclus).
Mais du coup, qu’est-ce qui pose problème ? Le problème, je vous en parlais plus haut, est que la fast-fashion est au fast-food ce que la mode éthique est à l’alimentation biologique. D’un côté, on a un produit pas cher car il est de mauvaise qualité, polluant, fabriqué par des gens sous-payés quand ils ne sont pas carrément esclaves, parfois même mauvais pour ta santé (oui oui même les vêtements peuvent être toxiques). De l’autre côté, on a un produit plus cher car il est de bonne qualité (il tiendra normalement plus longtemps), respectueux de l’environnement et des êtes humains qui les fabriquent (on inclut dans ce respect autant de personnes que possible parmi celles qui ont contribué à sa fabrication, de l’agriculteur qui a fait pousser le coton jusqu’au au vendeur), et parfois même, jackpot, également respectueux de la vie animale et/ou fabriqué localement. Il n’y a pas de mystère: la qualité à un coût, l’éthique aussi. On ne peut donc pas exiger de la qualité et de l’éthique sans accepter d’en payer le juste coût.