Mon expérience au camp climat 2019 à Kingersheim, et un petit topo sur mon militantisme écolo et social !

Mon Camp Climat 2019 à Kingersheim

Si vous me suivez sur instagram, vous avez vu passer mes stories récentes sur le Camp Climat ! Je parle très peu de moi, de mes ressentis et de mes expériences sur ce blog : que voulez-vous, je n’aime pas parler de moi : je suis pudique et j’ai le sentiment que ça ne vous intéresserait pas. Mais cette expérience m’a fortement marquée et j’aimerais la partager avec vous et vous donner l’envie de participer au prochain camp climat ou même pourquoi pas, de rejoindre vous même l’une des nombreuses associations oeuvrant pour la justice climatique et sociale !

Le camp climat, c’est quoi ?

Un événement de 12 jours (j’en ai fait 5) dédié au militantisme pour la justice climatique et sociale. Des formations pour se préparer aux mobilisations futures : action non-violente, communication, stratégie pour faire grandir le mouvement climat, le tout dispensé par des experts dans leur domaine, tous bénévoles.

Objectif : on se forme pour  changer le système EMSEMBLE !

Le camp climat 2019 s’est déroulé à Kingersheim en Alsace du 31 juillet au 11 août 2019, il est co-organisé par 3 associations : Alternatiba, ANV-COP21 et Les Amis de la Terre.

J’ai été tant occupée tout le camp climat à tout simplement vivre mon expérience que j’en ai presque complètement oublié de prendre des photos pour un futur article de blog ! Je n’ai que mes stories instagram, difficilement exploitables. Je vais donc illustrer cet article avec des publications du compte instagram du camp climat que vous pouvez suivre ici !

Le camp climat !

Je me suis inscrite dès les tous débuts, mais j’ai réservé mes créneaux de formation très tard : les formations les plus chouettes étaient déjà pleines ! J’en ai heureusement tout de même trouvé qui m’intéressaient ! Il faut dire que le planning était assez alléchant et très varié. Avant d’arriver sur place, on se fait son petit planning perso équilibré entre créneaux de bénévolat (j’en parlerai plus tard), formations, conférences et temps libres sur une plateforme en ligne à l’intelligence artificielle réalisée spécifiquement pour le camp climat. Simple, efficace, j’aime quand c’est carré !

Je me suis pointée toute seule, dès le premier jour. Ana ne pouvait venir que le dernier jour. Je me suis dit tant pis, après tout j’y vais aussi pour rencontrer des gens… Dès le premier soir, j’ai posé mes valises dans le B&B de ouf que j’avais trouvé à côté (je vous en parlerai plus tard car ce n’était pas encore officiellement ouvert mais le gérant cherchait des testeurs… j’ai eu tellement de chance, c’était canon et à 5min à pied du camp climat) et je suis allée direct découvrir le camp.

Une fois les petites formalités d’accueil terminées (rapidement et simplement) et mes frais de nourriture au camp climat réglés (12€ par jour pour 3 services), comme les formations n’avaient pas encore commencé j’étais libre de circuler dans le camp climat, d’aller changer mes euros contre des cigognes (la monnaie locale) pour m’acheter une bière ou d’aller tout simplement découvrir les divers espaces ou me servir à dîner. Comme il était déjà tard, j’ai pris mon dîner et je me suis installé à table avec des inconnus ! J’ai fait ça à peu près tous les repas du camp climat : j’ai pu ainsi rencontrer des dizaines de personnes aussi variées que passionnantes, allant de la personne récemment militante comme moi à ceux engagés pour le climat depuis 15 ans. Après le dîner, je suis allée faire mon tour de bénévolat… transition parfaite pour vous parler du fonctionnement atypique du camp climat !

Le fonctionnement du camp climat

Le camp climat a une organisation fascinante et pour le coup, très efficace. J’ai été assez bluffée par l’intelligence pratique de cette organisation : chaque participant devait s’inscrire en moyenne à un créneau de bénévolat pour une formation suivie. Les bénévolats étaient hyper variés et pondérés selon leur pénibilité : 2h30 de ménage valent 5h de sécurité / médiation. Certains étaient là depuis 3 semaines pour préparer le camp ! Les créneaux bénévolats effectués avant le lendemain de mon arrivée ne comptaient pas dans la « jauge ». Je me suis tout de même inscrite au créneau de l’équipe ménage du soir (la fameuse brigade verte!) pour rencontrer des gens. Bien m’en a pris, j’ai passé la fin de soirée à me marrer en récurant des éviers et en passant la serpillère avec des inconnus qui sont vite devenus des potes ! La photo ci-dessous n’a pas été prise par mon groupe, mais elle est bien représentative du mood brigade verte 🙂

J’ai fait comme ça plusieurs créneaux de bénévolat au fil des jours : cuisine, sécurité-médiation, re-brigade verte… et à chaque fois, immanquablement : une super ambiance, une belle entraide et de nouveaux potes ! Ca peut sonner un peu bisounours comme ça, des centaines de personnes s’entraidant dans la bonne humeur, et c’est pourtant comme ça que je l’ai ressenti. J’ai cependant entendu des histoires de problèmes entre untel et untel : évidemment, mettez des centaines de gens ensemble pendant 10 jours ou plus, ça créée forcément des tensions. Mais un pôle médiation étant dédié à la résolution des conflits, tout est prévu en amont pour qu’aucun conflit ne s’envenime trop.

Deux zones de camping (gratuites) étaient prévues, l’une juste à côté du camp et l’autre à 8min à pied. Elles étaient équipées de toilettes sèches. Des rangées de tentes Quechua, en solon duo ou en famille ! Le lieu du camp climat étant un collège, un gymnase et des douches, toilettes et vestiaires étaient également à disposition, nettoyés et désinfectés plusieurs fois par jour par les bénévoles de la brigade verte à grands renforts de solution eau + vinaigre blanc.

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⛺️CAMP CLIMAT ⛺️ . Un peu en mode touriste car je n’y suis allée que deux jours vers la fin avec @merciraoul et @gaellelh pour interviewer des militants engagés dans le cadre de notre documentaire sur la prise de conscience de la crise climatique? . Je vous parlerai du #campclimat plus longuement dans un article à la rentrée (eh oui je vais tenter de remettre le blog en service ?) car nous avons notamment assisté à une « simul’action » que je vous ai un peu dévoilée en story ?? . L’idée est de simuler une action de désobéissance civile à échelle réelle, une sorte de jeu de rôle (à 700 personnes !) version militante pour préparer les actions de la rentrée ?? . Comme toujours avec @alternatiba_ , @anvcop21, les Amis de la terre, j’ai été impressionnée par leur organisation et j’ai trouvé très inspirant le modèle sociétal mis en place pendant ces 10 jours de camp (monnaie locale, répartition des tâches entre tous les participants, programme de formations gratuites, gros efforts pour atteindre le zéro déchet (compost, tri, eau osmosée pour remplir les gourdes, verres réutilisables etc)…♻️ . Je ne peux que vous inviter à vous engager dans l’action militante à échelle de vos possibilités : il peut évidemment s’agir d’un soutien financier mais je vous invite aussi à tenter une action collective (marche, action non violente etc) : c’est une autre façon de s’impliquer qui peut devenir une vraie source d’inspiration et d’espoir ?? . Les petits gestes individuels sont indispensables, l’action citoyenne collective aussi et les deux, promis, sont praticables en même temps (à la mesure de chacun évidemment) ??

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La nourriture était essentiellement biologique, locale, végétarienne et même souvent vegan, et franchement délicieuse. Tout était préparé sur place par des cuisiniers volontaires et leurs troupes de bénévoles préparateurs, serveurs et plongeurs ! J’ai d’ailleurs adoré mon créneau de bénévolat à la cuisine : papoter en découpant du céleri, c’est quand même cool !

Les formations du camp climat :

Il y en avait ENORMEMENT ! Je suis extrêmement frustrée de ne pas avoir pu en suivre plus. Je vous mets ici le lien vers le programme des formations afin que vous puissiez vous faire une idée…

Grosso modo, les formations étaient réparties en pôles thématiques et en modules suivants (et là, je vais paraphraser le site du camp climat) :

  • Action non violente” : les bases de l’action non-violente et de la coordination d’action.
  • « Stratégie” : mener des campagnes efficaces 
  • Communication” audiovisuelle, stratégique, réseaux sociaux.
  • Logistique” : mener à bien des projets sur le plan matériel.
  • Informatique” : manier les outils informatiques et se sécuriser sur internet.
  • Méthode et fonctionnement” : animer une réunion, développer un groupe local ou encore maîtriser les bases de la communication non-violente.

Le tout divisé en niveaux : débutant-e, intermédiaire ou confirmé-e, afin que chacun-e y trouve son compte !

Les formations avaient toujours lieu le matin ou l’après-midi. Le reste du temps, c’était repas (on va se servir soi-même parmi des assiettes préparées dans certains créneaux horaires dans la zone cuisine), on s’installe avec son assiette où on veut par mi la foultitude d’espaces possibles, pelouses, tables, bancs, au soleil, à l’ombre, près du piano, dans les canapés… mais la clé d’un camp climat réussi, c’est définitivement d’aller s’installer avec des inconnus ! C’est ce que j’ai fait à chaque repas malgré ma timidité, et ça a toujours payé : j’ai toujours eu des discussions intéressantes et partagé de bons moments. C’est bête, mais il y a un côté fraternel du fait qu’on sait qu’on est entouré de personnes qui partagent les mêmes valeurs : on est naturellement plus à l’écoute, et on a naturellement plus envie de se confier ! La bienveillance est la règle, partout, tout le temps. Franchement, ça m’a fait un bien fou alors même que je le rappelle : je suis timide et je suis arrivée seule… j’ai croisé des connaissance seulement au 3ème jour ! 

Les conférences et soirées

Les soirées étaient réservés à des activités de type conférence, plénière, projection de film, slam, concert… J’ai particulièrement adoré la conférence de Didier Lestrade, l’un des cofondateurs d’Act-Up en France, revenant sur ses 30 ans de militantisme pour la cause LGBT et contre le SIDA. Un discours profond, dur et émouvant, plein de bon sens, mais aussi des conseils issus de sa longue expérience de militant.

Des interrogations sur la pertinence de la non-violence dans une situation d’urgence, sur le fait que la cause climatique est selon lui est devenue une cause prioritaire car si elle est perdue les autres causes seront par effet domino perdues aussi (qui se souciera des droits LGBT dans un monde devenu invivable?), et beaucoup d’autres réflexions qui m’ont passionnée. J’aurais aimé assister à plus de conférences et de projections…

Pour les plus fêtards, des concerts et DJ sets dans le hangar principal jusqu’à 1h du matin… et une ambiance de feu comme vous l’avez sûrement vu dans mes stories instagram ! Faut dire que si il y avait des participants de tous les âges, la moyenne reste tout de même autour de 25-30 ans… et ça s’ambiance vite quand on mélange des centaines de jeunes qui partagent les mêmes valeurs et les mêmes combats !

Pour vous donner une idée, voici le programme de toutes les programmations du soir, ouvertes au public (pas besoin d’être inscrit au camp climat) : à consulter ici 

Les activités détente du camp climat :

J’avoue n’en avoir suivi aucune, trop occupée à mes formations et mes créneaux de bénévolat, mais plein d’activités détente étaient prévues ! Ateliers DIY, yoga, réveil musculaire, sieste musicale, couture, naturopathie, théâtre, ballades en milieu naturel… et notamment plein d’activités pour les enfants venus avec leurs parents ! Bref, si vous voulez avoir un aperçu du programme qui a été proposé, c’est ici !

Pourquoi moi, au camp climat ?

Depuis 2-3 ans, j’avais envie m’investir dans le militantisme environnemental et social mais je n’avais aucune idée de comment m’y prendre. Quelle association rejoindre ? Pour y faire quoi ? Quelles compétences apporter ? Le tout sachant que j’ai peu de temps libre et pas d’argent non plus ? Que bien qu’ayant pas mal de potes je suis assez réservée, jamais très à l’aise à l’idée d’intégrer de nouveaux groupes ?

J’ai commencé par chercher à rencontrer des personnes ayant comme moi l’envie de s’investir au delà des « petits gestes » du quotidien. J’en avais marre de ne pas pouvoir discuter plus en profondeur avec mes proches de ma préoccupation au sujet du dérèglement climatique et de l’injustice sociale (tellement imbriqués), ou même tout bêtement d’être seule aux marches pour le climat, aucun de mes proches ne se sentant assez concerné pour m’y rejoindre. Y’a du monde pour ramener des bières artisanales et bio à l’apéro, mais dès qu’il s’agit de prendre son après-midi pour aller montrer son soutien à la cause environnementale, tout de suite y’a plus personne… je ne leur en veux pas, j’ai probablement fait mon cheminement plus vite sur ce point, toujours est-il que c’était très frustrant pour moi.

Comme j’étais un peu intimidée à l’idée de contacter une asso (et laquelle ?), j’ai d’abord cherché à rencontrer les blogueuses « green » vivant près de chez moi. J’ai d’abord rencontré Ana du blog Green Baby Circus, qui est instantanément devenue une super copine (au moment où j’écris ces lignes, je suis en vacances dans sa maison familiale à la campagne!). J’avais enfin trouvé quelqu’un avec qui échanger sur ces sujets sans me prendre pour une hippie alarmiste, quelqu’un avec qui aller aux marches pour le climat, et qui avait autant envie de s’engager que moi ! Presque tout de suite après, gros hasard, l’une de mes meilleures amies em’a présenté la porte-parole d’Alternatiba, Élodie. On a discuté de plein de choses et notamment de mon envie de m’engager auprès d’une asso en tant que militante. Tout est parti de là !

Depuis, j’ai participé à deux actions de désobéissance civile non-violente, relayé pas mal d’actions associatives pour leur donné de la visibilité, et j’ai initié avec Ana un projet encore secret pour la rentrée 🙂 J’ai rencontré d’autres blogueuses et instagrameuses « green », et quelques militants lors de mes passages à La Base. Les actions de désobéissance civile ont été des expériences folles sur tous les plans, mais qui m’ont surtout confirmée que j’étais sur ce qui me semble être une voie juste, qui me correspond. Si le blog me semble utile (du moins, je l’espère, et c’est ce que vous me laissez penser à travers tous vos gentils messages) je le vois comme une action de fond, en retrait. Peut être TROP de fond. C’est utile et nécessaire, mais insuffisant : j’ai le sentiment que mon engagement militant, aussi récent et hachuré soit-il, est tout à fait complémentaire. Je me sens utile d’une autre manière, plus en accord avec l’urgence de la situation. J’ai concrètement le sentiment de lutter au front tel un petit fantassin volontaire aux côtés de personnes défendant des mêmes valeurs que moi et elles aussi prêtes à se mettre en péril physiquement ou sur le plan juridique pour une cause plus grandes qu’elles. Croyez-le ou pas, c’est un sentiment très particulier et quelque peu transcendant que celui d’avoir une mission pour des actions concrètes qui servent une cause à laquelle vous croyez. J’imagine que c’est le sentiment qu’éprouve chaque militant, quelle que soit la cause pour laquelle il s’engage… je n’en avais aucune idée avant de me retrouver à chanter devant une rangée de CRS et tout ce que vous avez pu voir d’autre que j’ai retransmis en live sur les réseaux sociaux !

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L'avenir c'est vous ! Comme le dit ce panneau ♥️ Plus de 2000 activistes aujourd'hui pour bloquer la #républiquedespollueurs, dont beaucoup pour qui c'était la première action militante (c'était mon cas). A l'initiative de @greenpeace_france, @anvcop21 et les Amis de la terre, cette action visait à faire comprendre au gouvernement que si les marches et les pétitions ne donnent rien pour que l'on prenne les mesures nécessaire afin d'enrayer le dérèglement climatique, nous n'avons d'autre choix que de passer à la désobéissance civile… C'est notre devoir, tout simplement. C'était beau, c'était fort, c'était nécessaire, et c'était non violent. Merci à tous les activistes pour leur engagement incroyable, j'ai vu une merveilleuse fraternité et de bienveillance aujourd'hui entre de parfaits inconnus. Merci à ceux qui étaient là avec le cœur et ont relayé l'action. Merci à tous les soutiens des passants. Je re-précise que tous les affiches et peintures partent à l'eau. Y'a quand même des gens qui viennent me dire en message privé qu'ils marchent pour le climat mais que l'action d'aujourd'hui est honteuse… Cherchez la logique. Je mets en lien en story les prochaines actions à venir ♥️

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Bien qu’ayant participé à 2 actions de grande échelle et à quelques petites réunions, je connaissais finalement encore très peu le monde du militantisme : c’étaient surtout des têtes que je croisais en action, ou en passant à la Base. Toujours des gens très sympa et intéressants, mais les circonstances n’étaient jamais très propices au fait d’apprendre à bien se connaître. J’ai eu envie d’en apprendre plus, non seulement sur le militantisme, sur les grosses assos françaises sur le climat, et sur les personnes qui les composent. Alors quand j’ai appris que le camp climat faisait une édition 2019, je me suis inscrite instantanément sans même savoir si je serais en mesure d’y aller !

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C'était mardi ? Dire #StopAmazon, c'est dire stop : – Aux dégradations environnementales : des prix excessivement bas poussant à la surconsommation, la destruction massive des invendus – À l'évasion fiscale, aux cadeaux fiscaux, au détriment des plus petites entreprises et des particuliers -À l'exploitation des salariés et destruction des emplois Amazon ne stocke pas indéfiniment la marchandise de sa marketplace. Après une période de 6 mois, le coût du stockage en entrepôt – volontairement dissuasif – grimpe jusqu’à atteindre des dizaines d’euros par produit. Par opposition, l’option de la destruction proposée par Amazon se compte plutôt en centimes d’euros. Le choix du vendeur est donc conditionné économiquement par la multinationale. Et le pire est qu’il s’agit d’une pratique tout à fait légale. (Mr Mondialisation). . De nombreuses enquêtes révèlent des conditions de travail déplorables et un management brutal dans les entrepôts et chez les livreurs, pour des rémunérations très faibles. En 2019 Bercy estime qu'il n'est «pas acceptable que ceux qui font le plus de profits, les GAFA, paient 14 points d'impôts de moins que n'importe quelle PME, comme la boulangerie du coin». Les PME françaises sont taxées en moyenne à 23% contre 9% pour Amazon. (Figaro, pas les plus gaucho). On attend les mesures. Ce sont pourtant 3 super entrepôts qui ont pour projet d'être implantés prochainement à Brétigny, Lyon et Lille. Mais quand Amazon crée un entrepôt avec un millier d’emplois, il en détruit le double, en local. STOP à l'impunité sociale et environnementale ! Lors de cette action, chose rare, la presse a été empêchée de faire son travail. De nombreuses vidéos devenues depuis virales montrent les journalistes (même dotés d'une carte de presse à jour) empêchés de s'approcher du siège social d'Amazon tandis que les "simples passants" sont autorisés à passer. Devons nous accepter un état qui censure la presse lorsqu'elle couvre des actions climatiques et sociales ? N'avons nous pas le devoir de militer pour défendre nos droits mais aussi nos convictions? . ? @anagreenbabycus . #onestpret #ilestencoretemps #ecologie #climat #justicesociale #justiceclimatique #

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Voilà pour le petit topo perso des raisons de ma présence à ce camp climat (ouais, je sais, c’est rare que je me livre autant sur le plan perso !).

Maintenant que j’ai fait ce compte rendu global du camp climat qui je l’espère, vous donnera envie de participer aux suivants, j’espère avoir le temps de retranscrire en article mes notes des formations que j’ai suivi et qui m’ont passionnée et notamment : Les pratiques écologiques sur Internet, comment sécuriser sa navigation sur internet, les recours juridiques pour le climat.

Ce que m’a apporté le camp climat

Vous l’avez déjà compris, j’ai kiffé mon camp climat. C’est un tout : l’organisation béton, la qualité des formations, l’ambiance… mais ce sont surtout les gens. J’ai parlé à des dizaines d’inconnu.e.s avec lesquel.le.s je n’ai même pas gardé contact… et pourtant, je l’ai senti presque à chaque fois : on avait des atomes crochus, on aurait pu être potes, peut-être même amis. Je les recroiserai peut-être sur une action, ou à la base, ou encore en formation… ce que je sais, c’est que ce sera un nouveau plaisir, comme l’a été de recroiser au Camp Climat des personnes que j’avais rencontrées lors d’actions de désobéissance civile et avec qui je n’avais pas gardé contact. Ce que je retiens avant tout c’est donc l’expérience humaine, et le surprenant sentiment de baigner dans la fraternité et la bienveillance durant tout le séjour.

Pour être honnête, avant de m’y rendre, je n’avais aucune idée de si ce camp climat allait me plaire ou si j’allais m’y sentir mal à l’aise. J’adore rencontrer des gens, mais comme je le disais, je suis réservée et j’ai beaucoup de mal à aller vers les gens quand je ne les connais pas. Je ne suis pas la nana qui va parler aux inconnus : je rencontre les gens quand on me les présente ! J’avais aussi peur de m’ennuyer si je ne rencontrais pas du monde, ou de me sentir exclue. Je n’avais pas peur de l’inconfort (je ne suis pas vraiment princesse) mais j’avais en revanche très peur de la promiscuité dans la zone de camping (j’ai beaucoup de mal à supporter la proximité imposée d’autres êtres humains et j’ai le sommeil hyper léger et très difficile). Heureusement, j’ai eu le combo parfait avec mon hébergement à 5 minutes à pied du camp dans lequel j’ai dormi comme un bébé !

J’avais aussi peur de saturer et d’en avoir marre, de vouloir rentrer chez moi au bout de 2 jours : ça a été tout le contraire. Au bout de 5 jours, j’étais chez moi, je ne voulais plus rentrer. J’avais des potes partout et j’avais envie d’en rencontrer encore d’autres, je me sentais dans mon élément et je voulais suivre de nouvelles formations, écouter d’autres conférences. Partir en plein milieu du camp climat a été un déchirement dans mon petit cœur !

J’ai envie de dire un grand bravo à ceux mais surtout celles qui ont organisé ce camp (car je sais que ce sont majoritairement des femmes), car je n’ose imaginer la complexité d’organiser un tel événement.. et c’était pourtant à mes yeux de simple participante une réussite parfaite. 

Que rajouter de plus : je ne sais pas. Comment résumer 5 jours hyper intenses en un article ? Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire, j’y répondrai avec joie !

 

Mon expérience au camp climat 2019 à Kingersheim, et un petit topo sur mon militantisme écolo et social !
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