On va pas y aller par quatre tampons : les protections menstruelles jetables sont un désastre. Pour la planète, pour ton portefeuille, pour ta teuch (oui, appelons une chatte une chatte). Une personne menstruée jette en moyenne entre 10 000 et 15 000 protections au cours de sa vie. La majorité est bourrée de plastique, de perturbateurs endocriniens, de substances douteuses, et finit à la poubelle voire incinérée. Joie (non).
Mais bonne nouvelle : il existe des solutions. Efficaces, confortables, lavables, eeet… réutilisables. Mais si tu lis cet article, c’est que tu le sais déjà ! Je vais te partager ici quelques astuces issues de mes désormais nombreuses années d’utilisation des diverses sortes de protections menstruelles écologiques, j’esmère que ça t’aidera !
Pourquoi passer aux protections menstruelles réutilisables ?
Au-delà de la dimension écologique évidente (moins de déchets, moins de plastique, zéro toxique, etc.), les protections réutilisables ont aussi d’autres avantages majeurs :
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Tu fais des économies : une culotte menstruelle ou une cup coûte plus cher à l’achat, certes, mais c’est rentabilisé en quelques mois. Et ça dure des années !
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C’est bien plus confortable : fini l’effet couche-culotte, on se sent vraiment plus à l’aise !
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C’est plus sain : pas de produits chimiques, pas d’agents blanchissants, pas de plastique occlusif. Bref, ta vulve respire.
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C’est joli (il y a plein de marques qui font tous les styles – tu as mon comparatif de toutes celles que j’ai pu tester : par ici !)
Les différentes solutions réutilisables
1. La culotte menstruelle (aka LA star)
Si t’as un jour ouvert Instagram, tu sais que la culotte menstruelle est partout. Et pour cause : elle est facile à utiliser, discrète, jolie, confortable, absorbante. C’est vraiment un game changer, pas étonnant qu’elle cartonne tant ! Pourtant, je me souviens, la première fois que j’en ai entendu parler, j’étais sur le cul : j’arrivais pas à comprendre le concept, ça me semblait surréaliste de laisser mes règles se déverser dans une culotte, comme ça, direct. J’ai vraiment dû essayer pour arrêter d’être perplexe et enfin réaliser que OUI, c’était non seulement possible mais absolument GENIAL, et que je venais de découvrir un concept qui allait littéralement bouleverser ma manière de gérer mes règles ! La meuf vraiment pas visionnaire quoi. C’est clairement pas mo qui aurais pensé à inventer ça… Alors merci aux personnes qui ont un cerveau mieux câblé que le mien et qui ont eu cette idée de génie et l’ont transformée en réalité !
Comment ça marche ?
Tu la portes comme une culotte normale, elle absorbe le flux, tu la changes selon ton abondance, tu la rinces, tu la laves, tu la fais sécher. Fin de l’histoire… jusqu’au mois prochain !
Pour qui ?
Tout le monde. Flux léger, moyen, hémorragie biblique : il y a des modèles adaptés. C’est aussi très pratique en post-partum.
Astuce d’entretien d’initiée (testée et validée par ton hôte) :
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Faire tremper la culotte dans une bassine d’eau froide dans la salle de bain. Chaque jour, tu rinces et tu laisses tremper jusqu’à ta prochaine machine.
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Ensuite, zou, en machine à 40°C (et pas 30, merci les marques mais on va écouter les infectiologues). 40° est la température minimale d’un cycle de lavage pour tuer les microbes et autres virus genre HPV, et non, ça n’abîme pas les culottes : les miennes (de toutes marques) survivent très bien depuis des années aux 40° qu’elles subissent tous les mois ! Quand on lave des sous-vêtements, et a fortiori des protections de règles lavables, on pense HYGIENE avant toute autre chose ! Donc 40° minimum, je veux rien savoir.
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Jamais de savon surgras, ça encrasse l’absorption. Utilise un savon dégraissant comme le savon noir ou mon pref le savon de Marseille si tu préfères le lavage à la main. (Mais ej te recommande fortement un lavage en machine avec le reste de ton linge, car une fois trempée et rincée, ta culotte ne tache pas du tout ton linge!)
2. La coupe menstruelle (ou cup, pour les intimes)
C’est une petite coupe en silicone médical qu’on insère dans le vagin pour collecter le sang. Zéro fuite si elle est bien placée, tu peux la garder jusqu’à 12h d’affilée.
Avantages :
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Très économique : une cup = 10 ans de règles.
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Invisible et parfaite pour le sport.
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Pas d’odeur, pas d’humidité. Le flux reste à l’intérieur du vagin, et ne s’oxyde donc pas à l’extérieur !
- Utilisation simple : tu la vide et la remets dans la douche. Utilisation mois simple quand tu l’utilises aux toilettes et pas chez toi car il faut sortir des toilettes avec une main pleine de sang… bref, pas très adapté au bureau par exemple, sauf si les toilettes en question intègrent un lavabo directement dans la cabine de toilettes, mais c’est rare.
Inconvénients :
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Nécessite un petit temps d’adaptation (pliages, position, extraction parfois digne d’un escape game).
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Pas idéale si tu as un stérilet (à vérifier avec ton·ta gynéco), ou si tu n’es pas à l’aise avec les protections internes.
- Toute protection menstruelle qui retient le sang dans le corps présente un risque de choc toxique si tu le laisses un peu trop longtemps. Pour cette raison, j’évite pour ma part les protections internes, mais c’est un choix personnel !
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Les meilleures culottes de règles, mon comparatif pour choisir sa culotte menstruelle !
3. Les serviettes hygiéniques lavables
Un bon compromis si tu n’as pas envie de tester la cup, et que les culottes ne te conviennent pas. Elles se posent dans la culotte, se changent comme une serviette classique, et se lavent ensuite.
Avantages : zéro contact direct avec les muqueuses internes, donc moins de risque d’irritation et d’infection. Aussi, tu peux les fabriquer toi même assez simplement !
Inconvénients : ça peut bouger un peu si tu gigotes dans tous les sens, mais les nouveaux modèles sont souvent bien conçus. Mais on va pas se mentir, une culotte de règles, ça reste beaucoup mieux en place !
Trucs, astuces et vie quotidienne : comment survivre à ses règles en zéro-déchet
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Prévois plusieurs culottes pour ne pas te retrouver à court les jours de flux intense. L’idéal, c’est d’en avoir 4 à 6 selon ton cycle et ton rythme de lessive.
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Emporte une pochette imperméable si tu sors avec une culotte de rechange. Pas besoin d’une marque : un pochon imperméable classique (type maillot de bain) suffit. Au pire, si t uas rien d’autre, prends un sac plastique !
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Lave-les dès que possible : ne laisse pas sécher le sang dedans, sinon bonjour les auréoles et les odeurs. Aussi, le lavage se fait moins bien une fois que le sang a séché ! Logique !
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Pas de sèche-linge : ça flingue les fibres absorbantes. Laisse-les sécher à l’air libre, toujours ! Moi je les suspens avec une pince à linge, ou si je les pose ailleurs pour les faire sécher, je les mets avec la face absorbante bien à l’air pour qu’elle sèche au mieux !
En conclusion : non, le zéro-déchet ne rime pas avec sacrifice menstruel
Les protections menstruelles réutilisables, c’est un changement de routine, certes. Mais c’est un changement qui a du sens. Pour la planète, pour ton corps, pour ton porte-monnaie. Et non, ça ne sent pas, ça ne t’empêche pas de vivre ta vie, de faire du sport, ou d’aller au resto (même si, soyons honnêtes, parfois on préférerait rester sous un plaid avec une tablette de chocolat noir et son chat sur les genoux…)
Tu veux savoir quelles marques valent le coup ? J’en ai testé plein ! Mon comparatif est ici :
👉 Comparatif des culottes menstruelles – Éloge de la Curiosité
Merci d’avoir pris le temps de lire mon article 🙂
N’hésite pas à le partager autour de toi !
Ondine
